Le 22 juin 2021, CDB a organisé un webinaire sur l'importance du lien social au bureau.
Un sondage réalisé par CDB en mai dernier révélait que 57% des salariés français estiment que la frontière entre leur vie privée et professionnelle a commencé à s'estomper depuis le début de la pandémie. Et, 67% déclarent que le lieu de travail représente aussi un espace de vie personnelle, en dehors de la cellule familiale.
Ce phénomène est sans précédent et jamais nos vies privées ne s'étaient autant invitées dans nos environnements professionnels. Ces derniers mois, avec l'accélération du travail à distance, les frontières se sont encore plus brouillées. CDB, observe trois grandes tendances :
1. Une plus grande mixité entre vie professionnelle et vie personnelle
La plupart des gens ont vécu un bouleversement dans leurs relations avec les autres, qu'il s'agisse de leur famille, de leurs amis ou de leurs collègues. Les salariés ont développé un nouveau rapport au travail et à l'entreprise. Il n'y avait pas d'autre choix que de s'adapter. En mêlant télétravail et travail de bureau, visioconférences et face-à-face, vie professionnelle et vie personnelle, la vie professionnelle des personnes est en effet devenue hybride.
Le retour au bureau est pour certains un soulagement, c'est l'occasion de recréer un espace de concentration, loin de la cellule familiale. Pour d'autres, ce retour peut être synonyme de contraintes, de perte de temps due aux déplacements domicile-travail, de difficultés à sortir du cocon familial.
2. De nouvelles formes de gestion
Les managers devront répondre et s'adapter à la demande croissante de plus de flexibilité. Mais surtout, il leur faudra prendre le temps de recréer du lien social. Les managers locaux ont un rôle très important dans la sauvegarde du bien-être des salariés et de leur sentiment d'appartenance à leur entreprise. Le développement du travail à distance est l'occasion pour ces managers de s'interroger sur leur rôle, leur valeur ajoutée et les nouveaux besoins de leurs équipes. Comment assurer les meilleures conditions possibles à leurs salariés ?
3. Les attentes des employés sont devenues plus élevées
Séparer le travail et les loisirs n'est pas facile pour tout le monde. D'abord parce que la culture d'entreprise et la gestion peuvent ne pas le permettre. Mais aussi parce que certains employés peuvent être plus disposés à partager que d'autres - les jeunes générations ont tendance à mélanger davantage travail et loisirs que les travailleurs plus âgés.
Selon Denis Monneuse, cette attitude peut varier drastiquement selon la culture nationale. Au Japon, par exemple, un bon travailleur est celui qui reste tard la nuit. La perception de l'équipe est très importante mais n'implique pas nécessairement une productivité plus élevée. En Suède, les employeurs ont tendance à être « paternalistes » en veillant à ce que les employés soient en bonne santé et mangent bien, en offrant par exemple l'accès à des centres de fitness. Ce type de culture vise à mêler vie professionnelle et vie personnelle tout en visant une relation gagnant-gagnant. Enfin, au Québec, la vie privée est très importante tant pour l'employeur que pour l'employé. Le dîner en famille (vers 5.30h6-XNUMXh) est une tradition incontournable. Ainsi, il est courant de réduire les vacances, et de finir plus tôt pour être en famille.
L'importance de l'expérience employé
Pour Anna Bolzinger Bonlieu, l'un des enjeux de l'entreprise est de concevoir la meilleure expérience collaborateur possible. S'il réussit, il pourrait s'avérer être un véritable outil d'engagement et influencera directement la performance de l'entreprise. On estime que les entreprises avec des employés très engagés ont une productivité 21% plus élevée que les autres. Repenser l'expérience collaborateur aujourd'hui, c'est se concentrer sur les nouvelles attentes des équipes tout en pérennisant les activités de l'entreprise.
Le bureau doit se réinventer et recréer du lien social
Pour répondre aux nouveaux besoins des salariés, le point de départ est de diversifier les types d'espaces et d'outils disponibles dans un bureau pour allier convivialité, collaboration et concentration. Si les employés revenaient au bureau pour faire ce que nous pouvons faire aussi à domicile, le bureau n'aurait aucune raison de continuer à exister. Alors "Pourquoi allons-nous au bureau ?". CDB répondu à cette question sur trois niveaux : rationnel, émotionnel et sentiment d'appartenance.
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